Ephémérides

Chaque jour est une nouvelle aventure !


vendredi 20 avril 2012

Cités coloniales de Bolivie - Sucre et Potosi

3 Avril - 6 Avril

Sucre ou la cité blanche est une sympathique ville coloniale au climat doux, située au centre du pays. Historiquement, Sucre fut la capitale du pays jusqu'à la fin du XIXème siècle, avant que le pouvoir politique ne s'installe définitivement à La Paz. On prend le temps de découvrir Sucre, ville universitaire et culturelle aux façades baroques, et où l'on trouve aussi des cabinets d'avocats en quantité ! 

Iglesia San Francisco
Marché de Sucre












On aime particulièrement son marché avec des étals de fruits comme on aime, et des jus de fruits frais servis en live pour si peu cher. Le soir, les rues sont tout aussi animées de vendeurs en tout genre ! 
Nous aurions aimé partir dans les villages Jalq'a voisins, mais ils sont assez difficiles d'accès, et surtout on a trouvé que le tour proposé par les agences n'était pas fait pour nous (trop touristique, du genre pas assez authentique... un peu comme les îles Uros). A défaut, on se rabat sur le musée d'art folklorique, qui montre très bien les coutumes de ces villages : tissage, vêtements traditionnels, instruments de musiques, etc.

Place du Mirador
Vente de chips dans la rue
Cathédrale de Sucre
Façade d'une des universités de Sucre
Cour Suprême de Sucre- Plaza 25 de Mayo

Potosi, cité coloniale perché à 4 090m d'altitude, est également un bijou de l'art baroque du continent Sud Américain. A peine arrivés en ville, nous tenons à partir visiter les mines, car on est la veille de Vendredi Saint, jour férié en Bolivie. Allez hop, au vestiaire, un casque sur la tête, des bottes aux pieds : on se croirait sur le chantier, les (bons) souvenirs reviennent à l'esprit !!!

Le costume pour la visite devant la mine de Potosi
La montagne rouge de Potosi, El Cerro Rico, compte plus de 100 mines, n'appartenant plus à l'Etat, mais désormais organisées en coopératives. Les mineurs n'ont pas de salaire fixe, ils doivent se procurer leurs outils, leur dynamite. Ils gagnent leur vie en fonction de leur rôle, de la quantité et la qualité des minéraux récoltés (argent, étain). Même si nous n'avons pas vu beaucoup de travailleurs à l'heure de notre visite, nous avons pu constater que les conditions de travail sont très dures : rien n'est automatisé, les mineurs eux-mêmes refusent le progrès (afin notamment de faire durer l'exploitation des gisements pour les générations futures...).  Ici, pas d'ingénieur : les mineurs reconnaissent le minerai à vue d'oeil, ils décident où creuser et continuer leur gruyère par expérience. Pour trouver la force de tenir, les travailleurs croient en leurs feuilles de COCA qu'ils chiquent du matin au soir : apparemment cela permet de ne pas être fatigué, de ne pas avoir faim ni soif et de leur donner du courage. Certains enfants comment à travailler dans les mines à l'âge de 12 ans pour aider leur famille. Puis, sans parler des accidents mortels (échappement de gaz, perte de contrôle des chariots dépourvus de freins, chutes, etc.), la durée de vie des mineurs dépasse rarement les 40 ans, notamment à cause de la silicose (inhalation de particules de silice). Nous avons en effet constaté que l'air est terriblement  étouffant.




Dans chaque mine se trouve El Tiole diable de la mine ! Nous le découvrons après 2 heures de marche dans l'obscurité et la boue ! Les travailleurs se recueillent généralement le vendredi soir devant cette statue et lui font des offrandes (alcool à 90° (également consommé par les mineurs !), cigarettes, feuilles de coca...). C'est ainsi qu'ils croient se protéger des accidents. Historiquement, El Tio est un Dieu créé par les colons Espagnols pour forcer les Indiens Quechuas à travailler dans la mine. Le mot Tio est en réalité Dio : le D, absent de la langue Quechua, a été remplacé par un T par les autochtones.

El Tio (à droite...)

Ancien mineur devenu guide
grosse joue remplie de feuilles de coca
Cette visite des mines peut paraître étonnante. A Potosi c'est devenu une vraie attraction touristique. Nous nous sommes vraiment cru au temps de Germinal, et cela paraît inimaginable de voir ce genre de choses à notre époque.


Chemin de la mine


Le deuxième jour, nous avons découvert la ville en elle-même, et apprécié les différents bâtiments aux façades colorées. Encore une petite ville où il est très agréable de se balader!

Point de vue sur El Cerro Rico
Monument des mineurs
Ruelle de Potosi
Toujours.. et sur le trottoir !


Gâteaux made in Disneyland !


Sucre et Potosi sont deux villes classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

3 commentaires:

  1. Vos commentaires sont toujours aussi instructifs!
    Encore!
    Les mines, cela te connaît Cédric!!!! Bravo à Julie pour son imitation de luciole!

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  2. C'est drôle cette façon de vendre des gâteaux !

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  3. C'est bon de retourner à la mine.....cela nous permet de relativiser....
    Merci de tous ces commentaires et de ces photos tout aussi pertinentes .....

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